Smurf, Schlumpfes, Pitufos, Puffi… Petit, bleu avec une queue, vêtu d’un pantalon et d’un bonnet blanc phrygien; je suis, je suis… Un Schtroumpf bien sûr !
Créés en 1958 par Peyo, un dessinateur belge, ces lutins aux formes simples et arrondies accompagnent les lettrages du graffiti depuis ses débuts, sur le métro de New York.
L’ensemble des albums raconte la vie des Schtroumpfs dans leur village au cœur d’une forêt imaginaire, se défendant contre le sorcier Gargamel et son chat Azraël. La tribu vit dans un village de champignons aménagés en maisons et se nourrit de Salsepareille.
A l’origine, Peyo réfléchit au scénario d’une nouvelle histoire de Johan et Pirlouit intitulée La Flûte à six trous. Dans cette bande dessinée, il introduit les créateurs de la flûte magique, des petits lutins roses coiffés d’un bonnet à fleurs dont il s’est servi pour une ébauche de court-métrage.
Pour les nommer, Peyo s’inspire d’une conversation avec Franquin durant un repas en 1957 : cherchant ses mots pour demander qu’on lui passe la salière, il aurait utilisé le terme Schtroumpf.
– Passe-moi le truc, là… le schtroumpf.
– Quand tu l’auras schtroumpfé, reschtroumpfe-le moi.
La conversation avec Franquin se serait poursuivie en langage Schtroumpf, les noms et adjectifs sont alors remplacés par schtroumpf et les verbes par schtroumpfer. La femme de Peyo aura par la suite l’idée d’utiliser du bleu pour colorier ses petites créatures. Johan et Pirlouit viendront encore rendre visite aux Schtroumpfs dans l’épisode intitulé Le pays maudit. Les Schtroumpfs viendront également leur prêter main-forte dans plusieurs albums.
Ce n’est qu’à partir de 1959 que les Schtroumpfs vivent leurs propres aventures dans le journal de Spirou, d’abord sous la forme de mini-récits. Dans le premier album intitulé Les Schtroumpfs noirs, ce n’est pas en bleu qu’ils apparaissent… mais en noir.
Les différences physiques et de caractère apparaissent progressivement, à partir du moment ou ils commencent à vivre leurs propres aventures. Créée par Gargamel, la Schtroumpfette, dont tous les Schtroumpfs sont amoureux, apparait dans le troisième album.
Schtroumpf à lunettes, Schtroumpf farceur, Schtroumpf bêta, Schtroumpf grognon, Schtroumpf musicien, Schtroumpf bricoleur, Schtroumpf peureux, Cosmoschtroumpf, la liste est longue. On en dénombre près d’une centaine, une source d’inspiration inépuisable de persos marrants pour les graffeurs, qu’importe le support.