Graffiti, métro, drogue, alcool… Un mix de choc pour Salfé DMM, en vadrouille en Amérique du Nord. Après un petit échauffement dans les dépôts de Toronto et Montréal, destination New York pour peindre le métro en tunnel et en station, tranquille le chat.
Rencontre par écran interposé avec cet amateur de street life en quête de systèmes.
Comment s’est déroulé ton voyage ?
L’Amérique du Nord, ça s’est fait par hasard, suite à des rencontres au top à Paris. Sans vouloir me la jouer gangsta, tout le voyage était à base de vol, de soirées et de deal. Ce que je respecte chez les locaux, parce que là bas, c’est prison direct, pas de GAV.
New York, ça rentre bien ?
Bizarrement pour une ville super parano à cause du terrorisme, c’est super facile. Le plus compliqué, c’est les recherches que font les keufs sur toi après avoir peint. Sans ça, c’est plus ou moins la fête.
Des soucis avec la police ?
Presque rien, je me suis fait sortir d’une after comme un malpropre par la police, à Montréal. J’ai eu droit aussi une course poursuite interminable avec mon pote Obese à New York, après avoir découpé le grillage d’un dépôt. On a fini par s’enfuir en passant par un lycée, avec la police en voiture et une patrouille à pied derrière nous.
Quel est le système le plus dur à peindre ?
Washington, sans contact ni voiture c’est mort, tous les plans sont perdus en campagne. Montréal, aucun plan n’est accessible par le quai ou en extérieur et toutes les trappes et les portes sont sous bips et caméras.
Des actions mémorables ?
A New York, alors que je venais de me faire cramer par des cheminots en rentrant dans un dépôt, je ressors en stress. Et là un renoi me trouve super cool avec mon accent et me demande si je veux faire un plan à trois avec sa bitch juste en bas de la rue… A Toronto, une ville de dingue remplie de crackheads, mon pote Keble a peta pour trois mille dollars de fringues en dix heures. On a aussi fait une soirée dans une banque avec une meuf qui voulait absolument se faire baiser dedans.