Montréal, Vancouver, Toronto… Pour Jaezo et son équipe, c’est l’Appel du Grand Nord. Direction le Canada, pour compléter leur tableau de chasse avec des modèles de métros originaux.
Une vidéo de douze minutes, pour un American Roadtrip compilant exploration des systèmes locaux et actions, le tout accompagné du récit de leurs aventures pimentées. Jaezo raconte.
Après avoir parcouru les États-Unis, le Canada est la dernière étape de notre voyage. En provenance de New York, on s’arrête à Montréal après vingt-quatre heures de voyage. La nuit précédente, on peint à Washington. Sur le chemin pour New York, on s’arrête également à Philadelphie pour peindre le métro. Tout de suite après, on se rend à New York prendre notre vol de bonne heure pour Montréal.
Le vol était horrible, pas moyen de fermer l’œil. Arrivés sur place, impossible de récupérer la voiture de location au nom de notre pote en provenance de Washington qui n’est pas encore arrivé. On se rend à l’hôtel en prenant les transports en commun, comme des zombies. Le réceptionniste nous refuse également l’accès à nos chambres pour la même raison. Il a pourtant téléphoné pour dire que nous arriverions avant lui et que la chambre était payée en totalité. De toutes façons c’est le dernier de nos soucis, on a surtout besoin d’acheter des bombes de peinture avant la fermeture du shop local.
On laisse nos bagages en espérant que le responsable soit là à notre retour. On arrive au magasin juste avant sa fermeture. De retour à l’hôtel, on discute avec le gérant, mais ce con refuse de nous donner les clés. Le ton monte, on est sur le point de tout défoncer. Normal, après vingt-quatre heures sans dormir. Ce genre de frustrations rend incontrôlable. Nos potes finissent par arriver à l’hôtel, ce qui provoque un bordel absolu.
Les choses s’arrangent à Toronto, on parvient tous à se reposer et on fait une belle promenade en ville. On checke un spot et on prévoit d’y aller le soir-même. Tout le monde réussit à peindre. On est plutôt tous content, même si on ne sait pas comment faire pour avoir une bonne photo. En attendant dans le dépôt, rien ne bouge, le temps passe. Deux de nos amis ont leur vol tôt, on a aussi un avion à prendre. On n’arrive pas à avoir les photos mais un autre pote réussit à les prendre plus tard.
Trois d’entre nous prennent l’avion pour Vancouver. On a entendu beaucoup d’histoires sur la situation désastreuse de certains quartiers remplis de junkies. Il semble qu’il n’y a pas de classe moyenne : Soit tu es riche, soit tu es pauvre. On passe pas mal de temps avant de réussir à voler des pinces-monseigneurs, et encore plus de temps pour voler de la bonne nourriture. On avait l’impression que la sécurité pensait que tout le monde était là pour en profiter. Le magasin de bombes de peinture se trouve à proximité, idéal pour acheter ce qu’il nous faut. C’est une mission facile et cool. Le lendemain, je rends visite à un ami à Whistler. On déjeune ensemble en appréciant la vue pittoresque et la nature. On se baigne dans les lacs, c’est très rafraîchissant pour une fin de voyage.
Cette année, je suis retourné seul à Toronto et à Montréal pour me faire une opinion différente de la ville, pas seulement pour la peinture. À Toronto, je passe en train devant un spot que je ne connais pas. Sur place, je rencontre des touristes de passage. Je leur propose de peindre ce spot le soir-même, accompagné par un local.
A Montréal, ça reste un cauchemar. Ils ne me laissent pas louer une voiture après avoir vérifié deux fois ma carte en détails. À la fin, j’abandonne et je vais directement au magasin de bombes avec tous mes bagages. Je les dépose à l’hôtel avant de checker quelques spots. Le deuxième endroit me semble pas mal. Je m’y introduis pour prendre quelques photos avant de retourner à l’hôtel prendre mes bombes. Je retourné sur le spot, je peins et je me barre. Je mange ensuite la meilleure poutine de ma vie, avant d’attendre le matin pour prendre des photos. Après avoir passé quelques jours sur place, je commence à mieux apprécier la ville, ce qui me fait complètement changer d’avis sur Montréal.