Les BK (Blitzkrieg) forment un des crews les plus emblématiques du Nord de l’Allemagne. A Hambourg, ils sont partout depuis des dizaines d’années : la guerre éclair s’éternise et s’apparente de plus en plus à une Guerre de Cent Ans ! Parmi eux, Zorn, graffeur talentueux et polyvalent, aussi à l’aise sur les murs de la ville que dans les dépôts de trains.

A chaque nouvelle pièce, son style d’inspiration classique autant que graphique se renouvelle. L’efficacité à l’Allemande !

Quand j’étais gamin, les grands frères de mes amis faisaient du graffiti, ils formaient une grande communauté avec des rappeurs, des danseurs et des DJs. Ils se retrouvaient tous dans une usine désaffectée. J’ai commencé à graffer et j’ai intégré ce groupe. Ce qui m’a le plus marqué, c’est quand j’ai rencontré Moses et que j’ai commencé à peindre des trains avec lui.

Aujourd’hui, le graffiti se déroule principalement sur Internet. C’est à la fois une malédiction et une bénédiction. On peut y obtenir beaucoup d’inspiration et d’informations sur les artistes, les spots et les manière de faire les choses. Mais c’est à la portée de n’importe qui. Le graffiti a perdu un peu de sa magie et de son mystère.

Un constat amer et un peu nostalgique… mais qui ne l’empêche pas de rester dans la course, plus que jamais.

La scène graffiti de Hambourg est très active. Au niveau des trains, le niveau est très élevé et professionnel. Ceux qui en peignent le plus se connaissent tous et savent exactement quel spot appartient à qui.

Je peins des lettres droites, j’utilise des couleurs très contrastées et j’ajoute des éléments illustratifs. J’essaie de me réinventer à chaque fois.

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