Athènes, capitale européenne du graffiti ? Depuis plusieurs années, la crise économique empirant tout, les rues sont complètement éclatées et les métros peints tournent sans fin.
Yale et 2Fire ont récemment retrouvé les GANS, les NSK et les MOBS dans la capitale grecque. Ensemble, ils jouent au chat et à la souris avec une sécu locale sur les dents. Nous avons un peu discuté avec eux pour en savoir plus sur les conditions de tournage de leur nouvelle vidéo, Athens Cats.
Pour peindre dans la rue, c’est vraiment cool, on a eu très peu de problèmes sauf avec ceux qui se prennent pour des héros, comme partout ailleurs. Pour le métro, c’est un peu plus compliqué en ce moment, en raison de la présence renforcée de la sécu. Mais tout est possible avec un minimum de tactique, pour avoir une pièce en circu sur ce beau modèle. Même en étant le plus silencieux possible, on se faisait régulièrement griller à cause de l’odeur de la peinture. Malgré tout, on restait un peu plus avant de devoir s’enfuir.
Il y a beaucoup de flics corrompus dans les rues d’Athènes, en particulier ceux qui circulent à moto. On a eu un soucis avec un SDF qui gesticulait à poil en hurlant dans la station. Il essayait de sauter sur les voies, la sécurité ne faisait rien, l’un d’entre nous a dû lui foutre un coup de pied pour éviter qu’il ne se jette sur les rails. En le raccompagnant à la sortie, un flic à moto est venu nous demander d’arrêter de filmer et de supprimer la vidéo.
On a eu un souci dans un dépôt de trains dans lequel on a dû se cacher. On s’est assis dans un train pour écouter et observer ce qu’il se passait par les fenêtres. En sortant la tête par la porte, l’un d’entre nous a vu deux flics se diriger vers nous avec des lampes torches. On a réussi à s’ esquiver en faisant un bruit monstrueux mais personne ne s’est fait serrer. Une nuit de sommeil réparateur… avant une nouvelle journée de peinture.