Marco La Photo, archiviste acharné de tous les murs d’Île-de-France, vient de disparaitre. Passionné de graffiti depuis le milieu des années 80, il arpentait inlassablement les terrains de Paris et de la région parisienne. Équipé d’un appareil photo et d’un carnet dans lequel il notait toutes les infos possibles, peu d’adresses lui échappait.
A l’époque du terrain de Stalingrad, il rencontre Neac DKA. Une amitié qui le conduit à exposer 5000 photos prises à Nanterre pour les 30 ans du crew en 2018. Photographiant tout ce qu’il voyait quelque soit le style, Marco donnait régulièrement ses photos aux graffeurs et n’hésitait pas à faire tout ce qu’il fallait pour avoir un cliché parfait. Il mettait un point d’honneur à ne pas gagner d’argent avec sa passion.
Mais Marco, c’était surtout une grande gueule et un bavard devant l’éternel, jamais avare d’anecdotes… Il disait en rigolant, qu’il avait deux noms dans le Graffiti : Marco ou Oh non, pas lui !
Une sacrée réputation ! En 2011, le crew LCN réalise son portrait sur le mur de la rue des Pyrénées. Ligoté sur une chaise, avec du sparadrap sur la bouche.
Mr Marco La Photo, un grand bavard que j’ai menacé plusieurs fois de ligoter et bâillonner si il continuait à me chauffer les oreilles… J’ai fini par le faire un jour, sur un mur avec mes LCN à la rue des Pyrénées. Il était tellement content qu’il avait campé devant le mur plusieurs semaines ! Il laisse derrière lui des décennies d’archives graffiti qui valent leur pesant d’or… Repose en paix Marco !
– Socrome
Son départ précipité a ému une grande partie de la scène de la région parisienne. Les graffeurs qu’il a vu grandir étaient sa deuxième famille. Repose en Paix Marco.
Depuis sa disparition, les hommages fleurissent sur les murs de Paris et au-delà.