Juin 2018 : Le Graffiti bulgare est en deuil depuis la mort de Ster. Ultra actif depuis le début des années 2000 à Sofia, il multipliait les expérimentations sur mur, tout en assaisonnant copieusement les rues de tags et de throwups, avec Texas et Xpome.
En 2013, Ster se lance dans un véritable marathon du graffiti, enchainant les pièces tous les jours.
Avec mes amis ukrainiens et macédoniens, on s’est retrouvé à Skopje et on s’est demandé ce que ça voulait dire qu’être actif dans le graffiti. L’un d’entre eux pensait qu’il fallait peindre une fois par semaine, les autres pensaient qu’il fallait que ce soit au moins trois fois. Pour moi, être vraiment actif, c’est peindre quotidiennement. C’était une blague à la base, mais je me suis mis à peindre tous les jours.
En fait, j’ai plus de cinq cents pièces depuis le début de ce marathon. Je ne compte pas vraiment, mais chaque fois ce n’est pas suffisant, je peins de plus en plus. Il m’est arrivé de faire plus de cinq pièces par jour.
Partageant son temps entre la Russie et la Bulgarie, Ster peignait aussi dans les rues de Moscou avec Space, Etock et Namer.
Je ne vole pas. J’ai vécu longtemps en Russie. Les peintures légales sont bien payées dans ce pays, souvent je n’ai pas eu à acheter de bombes. Il m’arrivait même d’en vendre à d’autres graffeurs. Aujourd’hui, je travaille beaucoup pour acheter ma peinture, comme un citoyen normal.
Il s’était fait une spécialité des lettrages en Glitch, une déformation visuelle causée par une erreur d’affichage suite à un bug informatique.
Ces quatre lettres font partie de ma vie et chaque fois que je peins, j’ai l’impression de faire quelque chose de nouveau, de différent. Si je m’ennuie, je change complètement le style.