Juin 2007, Vices & Azyle se font serrer par le vandal squad parisien. Sept mois d’enquête, six mois de filature, verdict : 600 000 euros d’amende. Deux ans plus tard, à sa sortie de prison pour une autre affaire, Vices remet la main sur de vieilles cassettes DV. Il décide d’en faire un montage.
Accompagné par un morceau approprié d’Ozzy Osbourne, il enchaîne les tags au baranne dans les rames Z6100 désormais réformées, sur les double étages et les métros… Séquence Nostalgie.
On sort de prison, retour case départ c’est-à-dire chez soi. On essaye de retrouver ses petites habitudes, ses repères, ça fouille dans son bordel pour voir ce qui reste de potable pour retourner taguer ou peindre et là on tombe sur une vieille cassette DV de caméscope qui a survécu au chaos, à la poussière et l’humidité. Avant qu’elle soit perdue pour de bon autant en faire un petit montage. C’est pas pour flamber, c’est pas pour vous. C’est juste pour l’intéressé pour que n’importe où dans le monde, où qu’il soit, il puisse la voir et qu’il se rappelle ce qu’est la vraie vie.
Souvent les mecs changent de noms pour ne pas se faire trop cramer, le concept de Vices c’est justement de pas changer de nom, de poser tout le temps la même chose. Certains font vingt fois le même nom et après ils en changent pour ne pas se faire serrer, ou s’ils se font serrer, ils ne prennent que pour un seul nom. Et maintenant les petits, ils changent de nom à chaque fois qu’ils vont se faire un métro. Moi, si je ne change pas, c’est pour le côté kamikaze.